Artiste, verrier, vitrailliste, graveur ou encore bijoutier, autant de talents pour lesquels Pierre Lardin se fait reconnaitre par ses pairs. Il entre en 1916 à l'Ecole Boulle (atelier de gravure au burin) dont il sort premier au concours de fin d’études. Il commence à travailler chez Maurice Dufrêne de 1920 à 1924 qu’il suivra plus tard à « La Maîtrise » des Galeries Lafayette, s'en suivra différents ateliers: Edgar Brandt, le joaillier Cartier et chez Gruber où il s’initie au vitrail. Dès lors, Pierre Lardin se spécialise dans l’art du verre gravé. En1925 il reçu le grand Prix de l'Exposition des Arts décoratifs. Il réalise des ensembles mobiliers, des décors de théâtre, des modèles de papiers peints (Nobilis Éditeur), des vases pour la Manufacture nationale de Sèvres, des marionnettes de bois pour la Compagnie Lyonnaise, ou encore des jouets et des bijoux.
Durant la Seconde Guerre Mondiale il est détenu captif à Cracovie. Durant cette période il crée, et dirige avec ses camarades la revue Le Crack, couronnée par l’Académie française. Plus tard, il fait du miroir son matériau de prédilection lui permettant d'utiliser une grande quantité de techniques et de laisser son imaginaire créer un monde de mythes et de poésie empli de déesses et autres animaux tel que la licorne, le cygne ou encore la colombe.
Enseignant, il consacre beaucoup de son temps à dispenser son savoir dans différentes écoles en France puis devient directeur des Beaux-Arts de Grenoble en 1954 et celui de ceux de Bordeaux de 1958 jusqu'a sa retraite. Pierre Lardin décède à Paris en 1982 et est considéré comme l'un des grands artistes verriers de la période à l'instar de Robert Pensart ou Max Ingrand.