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JEAN DESPRÈS (1889-1980)

Jean Desprès s'initie très jeune au métier d'orfèvre à la dure école des vieux artisans du Marais et suit, le soir, des cours de dessin ; il marque bientôt un vif goût pour la peinture. La guerre de 1914 le prend ; à sa libération il abandonne toute activité picturale pour se consacrer au métal - argent, or, étain, qu'il travaille au marteau. Il oriente ses recherches vers des conceptions résolument modernes et expose pour la première fois au Salon des Indépendants. Depuis 1928, il expose aux Salons des Artistes Décorateurs, d'Automne, à la Nationale des Beaux Arts puis aux Tuileries et participe à toutes les grandes expositions à l'étranger.

Il reçoit un diplôme d'honneur à l'Exposition Internationale de 1937 et un prix des Arts Décoratifs. Il est par ailleurs hors concours aux expositions de l'Artisanat à titre de créateur-exécutant. Il s'est toujours occupé activement des problèmes corporatifs : président de Syndicat depuis 1940, délégué professionnel à la Protection artistique, au bureau International de la Bijouterie-Orfèvrerie, rapporteur pour l'orfèvrerie à la Commission des Récompenses de la Société d'Encouragement à l'Art et à l'Industrie. Jean Desprès est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1938. Jean Desprès orfèvre, artisan passionné pour son métier aime à travailler de ses mains et ne répète jamais aucune pièce. Les obligations professionnelles - clientèle et expositions à Paris - ne l'ont jamais détaché de son Morvan où il puise, si ce n'est son inspiration, du moins un goût terrien et bourguignon - pour la vigueur rustique, l'ampleur généreuse des formes qui caractérisent son orfèvrerie.

Jean Desprès a eu, et continue d'avoir, une influence très personnelle sur l'évolution du bijou. Sa dernière affectation lors de la guerre - dessinateur technique pour l'aviation - a joué un rôle déterminant dans l'orientation de ses premières recherches. Ses bijoux sont donc la logique conséquence de cette découverte expérimentale. S'il s'est peu à peu libéré de cette influence, il est demeuré fidèle aux formes solides, pures, s'alliant aux galbes de la forme ronde. Il aime à opposer les colorations des ors blancs ou rouges et la matité claire de l'argent.