« Je mets en scène un regard, mes propres souvenirs, un tissage, la mémoire d’un parfum, un son, la noblesse d’un corps d’ébène, la dignité d’un visage, le goût poivré du Sud ».
Sans rien connaître du vocabulaire plastique des sculpteurs que nous présentons à la galerie depuis toujours, qu’il s’agisse de Gustave Miklos, de Joseph Csaky ou de Jean Lambert-Rucki, l’œuvre sculptée de Kelli Bedrossian témoigne d’une filiation stylistique avec ces sculpteurs emblématiques.
Née en 1955, Kelli Bedrossian entre à l’âge de 16 ans à l’école des arts appliqués de Paris en textile. À 18 ans, elle est admise aux Beaux-Arts, dans l’atelier de M. Crémonini et de M. Amor. Elle partage à cette époque un atelier à la Villa Corot, rencontre l’univers du théâtre et du cinéma et participe à la création de nombreux décors. Par la suite, elle choisit de se consacrer à la peinture et à la sculpture.
Ayant vécu toute son enfance dans l’atelier d’un grand peintre ivoirien, Coulibaly Ouezzin Clement, elle s’imprègne très tôt de la culture africaine. Si la peinture s’est imposée à elle, ses œuvres sont l’expression des influences variées de l’artiste, fusionnant son attrait pour l’Afrique et l’Arménie. De ces influences multiples résulte une conception architectonique et frontale de ses œuvres, par l’articulation des masses en volumes précis et la juxtaposition prismatique des plans.
La Galerie Marcilhac représente Kelli Bedrossian depuis maintenant 15 ans. Deux expositions ont été consacrées à l’artiste au sein de la galerie, en 2012 et 2014, en plus d’être exposée régulièrement sur nos salons à Paris, Londres et Genève. Une troisième exposition est en cours de préparation.